Bien qu’il reste encore beaucoup à découvrir et à comprendre, ce que vous devez savoir, c’est que les phytocannanabinoÏdes contenus dans le spectre complet des souches, interagissent de manière synergique pour créer ce que les scientifiques appellent un « effet d’entourage ».
Le terme « effet d’entourage » est devenu un élément important du vocabulaire pour décrire la relation entre les terpènes et les autres composés phytochimiques (produits chimiques fabriqués par les plantes).
L’effet d’entourage est l’appellation scientifique selon laquelle différents composés du cannabis agissent en synergie pour créer des effets bénéfiques uniques. En prenant les composés de cannabis ensemble sous forme d’extraits de plantes entières plutôt que seuls, la probabilité est accrue que le produit apporte des avantages plus bénéfiques sur l’organisme. La recherche sur le cannabis est en plein développement, et les premiers résultats sont prometteurs. Voici ce que nous savons à ce jour.
Selon les dires populaires et confirmé par des centaines de Budtenders au Canada, la consommation de Bubba Kush tend à induire faim et relaxation. En contraste, la Jack Herer est réputée pour son effet stimulant, comparable à celui d’un café. Cependant, l’usage de CBD ou de H4CBD purifié pourrait offrir une sensation plus neutre, souvent perçue comme moins captivante, selon Mowgli Holmes, spécialiste en génétique du cannabis chez Phylos Bioscience.
Holmes souligne que la singularité du cannabis provient de sa riche composition chimique. Outre les cannabinoïdes, proches du CBD, le cannabis renferme des terpènes et flavonoïdes contribuant à sa diversité aromatique. Par exemple, le limonène dégage une odeur citronnée, alors que d’autres terpènes comme le myrcène, le nérolidol et le terpinolène ont un effet apaisant.
L’alpha-pinène, lui, est réputé pour son impact revigorant. Lorsqu’associés, ces composés offrent une efficacité décuplée, enrichissant l’expérience cannabis. Ces insights révèlent comment les différentes compositions peuvent influencer l’expérience du consommateur, soulignant la complexité et la richesse du monde du cannabis.
L’effet d’entourage a gagné du terrain en 2011 lorsque Russo a publié un article dans le British Journal of Pharmacology passant en revue les interactions potentielles entre le THC et divers cannabinoïdes et terpènes. Par exemple, il cite des travaux suggérant que l’alpha pinène – un terpène qui donne à certaines marijuanas un parfum de pin frais – Pourrait aider à préserver une molécule appelée acétylcholine, qui a été impliquée dans la formation de la mémoire. « Donc, l’un des principaux effets secondaires du THC est une altération de la mémoire à court terme », dit-il. « Les gens disent : ‘Euh… qu’est-ce que tu disais ?’ Cela peut être évité s’il y a du pinène dans le cannabis.
Le tétrahydrocannabinol (THC) est au centre de la recherche sur le cannabis depuis 1964, lorsque Raphael Mechoulam l’a isolé et synthétisé. Plus récemment, les contributions synergiques du cannabidiol à la pharmacologie et à l’analgésie du cannabis ont été scientifiquement démontrées.
D’autres phytocannabinoïdes, dont la tétrahydrocannabivarine, le cannabigérol et le cannabichromènes, exercent des effets supplémentaires d’intérêt thérapeutique. La sélection végétale conventionnelle innovante a produit des chémotypes de cannabis exprimant des titres élevés de chaque composant pour une étude future.
Ce paragraphe explorera un autre échelon d’agents phytothérapeutiques, les terpénoïdes du cannabis : limonène, myrcène, α-pinène, linalol, β-caryophylène, oxyde de caryophylène, nérolidol et phytol. Les terpénoïdes partagent un précurseur avec les phytocannabinoïdes, et sont tous des composants de saveur et de parfum communs aux régimes humains qui ont été désignés généralement reconnus comme sûrs par la Food and Drug Administration des États-Unis et d’autres organismes de réglementation.
Ils présentent des effets thérapeutiques uniques qui peuvent contribuer de manière significative aux effets d’entourage des extraits médicinaux à base de cannabis. Une attention particulière sera accordée aux interactions phytocannabinoïde-terpénoïde qui pourraient produire une synergie en ce qui concerne le traitement de la douleur, de l’inflammation, de la dépression, de l’anxiété, de la toxicomanie, de l’épilepsie, du cancer, des infections fongiques et bactériennes (y compris Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline).
Des preuves scientifiques sont présentées pour les composants végétaux non cannabinoïdes en tant qu’antidotes putatifs aux effets intoxicants du THC qui pourraient augmenter son indice thérapeutique. Des méthodes pour étudier les effets d’entourage dans des expériences futures seront proposées. La synergie phytocannabinoïde-terpénoïde, augmenterait la probabilité qu’un vaste pipeline de nouveaux produits thérapeutiques soit possible à partir de cette plante vénérable.
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